Langage inclusif dans l'espace public, vieux stéréotypes, nouveaux imaginaires :
une newsletter pour cultiver son esprit critique en décryptant les mots qui nous entourent.
"Recherchons vendeuse" : cette annonce est illégale
Entre recommandation littéraire, invitation à un webinar sur la marque employeur et moult exemples de campagnes de recrutement inclusives (ou pas), retour sur la (re) féminisation des noms de métiers, une des bases du langage inclusif.
Je viens de finir un livre que je vous recommande fortement : Matrix, de Lauren Groff. Outre le fait que c’est un roman historique (qui se passe au Moyen-Âge), écrit par une femme (je le dis parce que certaines personnes n’ont pas apprécié que je rappelle récemment le déséquilibre femmes-hommes dans le lectorat des autrices ; leurs commentaires, c’est cadeau) et que ça parle de sororité puissance mille, c’est aussi un vrai régal pour la passionnée de langage inclusif que je suis. La plupart des personnages sont des femmes vivant dans un couvent et elles ont chacune des métiers ou fonctions aux noms qui ont caressé mes oreilles : il y a du classique avec abbesse, moniale, officière, et du plus inédit avec confesseresse, témoigneresses (témoin au féminin), prophétesse, enlumineresse, engeigneuresse (ingénieur au féminin). Je dois absolument créditer ici la traductrice Carine Chichereau à qui on doit la version française de ce texte et remercier Lucile qui m’a envoyé cette photo prise sur la façade de Notre-Dame dont le hasard a voulu qu’elle arrive dans mes messages alors même que je refermais ce livre. Bel alignement temporel.
Coeur sur les tailleuses de pierre et restauratrices de peinture